Le lymphome anaplasique à grandes cellules est une forme de lymphome non hodgkinien à lymphocytes T. Il fait parti des lymphomes rares puisqu’il représente 2% des cas de LNH. Il touche des personnes de tout âge mais plus souvent les enfants et les jeunes adultes (plus fréquemment les hommes) car il représente 14% des cas de lymphome chez l’enfant.
Il se caractérise par un changement génétique dans les cellules du lymphome. Cela se manifeste par une surproduction d’une cellule appelée kinase du lymphome anaplasique ou ALK1. Ces cellules présentent à leur surface un marqueur appelé CD30 ou antigène Ki-1.
Si le changement génétique est présent dans ces cellules, on parle de ALK positif sinon, ALK négatif.
Le LAGC ALK positif touche des personnes plus jeunes que le LAGC ALK négatif car sa moyenne d’âge est de 34 ans contre 54 ans. Il est également plus agressif car il évolue rapidement. Mais, il réagit beaucoup mieux à la chimiothérapie que le ALK négatif.
Il existe deux types de LAGC selon la localisation dans le corps :
- LAGC primitif cutané : Il se localise dans 80% des cas dans la peau sous forme d’une masse ou tumeur.
Dans de rares cas (10%), il peut s’étendre aux ganglions lymphatiques.
Le traitement pour ce type de LAGC est identique au lymphome T cutané.
- LAGC primitif systémique : Il se trouve dans les ganglions lymphatiques mais également dans les organes ou tissus (poumons, foie, moelle osseuse, peau ou tissus mous).
Le traitement pour le LAGC est généralement une chimiothérapie (protocole CHOP). Dans des cas très localisés (stade I ou II), une radiothérapie peut être envisagée.
Mais, souvent le diagnostic est tardif (stade III ou IV) car les symptômes ne sont pas toujours significatifs.
Depuis quelques années, il a été observé des cas de LAGC qui ont pris naissance dans les tissus cicatriciels entourant un implant ; on parle alors de LAGC – AIM. L’agence sanitaire américaine a recensée au 1er février 2017, 359 cas. En France, l’ANSM a demandé aux fabricants d’implants mammaires texturés d’effectuer des tests de bicompatibilité et de signaler les résultats dans les mois à venir.
L’affaire est donc à suivre afin de voir si le lien entre les prothèses et l’apparition du lymphome est confirmé et les mesures qui vont être mises en place. Pour l’heure, il n’y a pas d’inquiétude à avoir et il n’est pas envisagé de procéder aux retraits des implants car le nombre de cas recensés est assez faible.
Update 12/2018 : Au vu de l’actualité de ces derniers jours sur le lien entre le LAGC et les prothèses mammaires, voici une petite revue de presse en attendant plus d’informations sur le sujet…..
http://www.newspress.fr/Communique_FR_309935_688.aspx
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1138671/cancer-implants-mammaires-sante-canada