Le mois de Juin est symboliquement le mois du dépistage du cancer du col de l’utérus : « Juin Vert ». L’occasion de faire un petit point sur ce cancer et le dépistage organisé.
Le cancer du col de l’utérus :
C’est la 12ème cause de cancer chez la femme. Il touche 3000 femmes par an en France et provoque 1000 décès.
Les signes qui doivent alerter et entrainer une consultation chez un spécialiste sont des saignements en dehors des règles, et en particulier après des rapports sexuels.
Le dépistage :
Le frottis permet de détecter des lésions cancéreuses ou pré-cancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer du col de l’utérus. Le dépistage est recommandé pour les femmes entre 25 et 65 ans même si elles sont ménopausées, même si elles n’ont pas de rapport sexuel et même si elles sont vaccinées contre les Papillomavirus humains. Le frottis est préconisé tous les 3 ans après deux frottis normaux à 1 an d’intervalle. En cas de cellules anormales, les lésions sont retirées par un geste chirurgical qui enlève une petite portion du col de l’utérus.
Grâce à ça, le cancer du col de l’utérus peut être évité dans 9 cas sur 10. Les chiffres montrent d’ailleurs une diminution depuis 20 ans grâce au dépistage.
Actuellement, 60 % des femmes concernées font le dépistage. Le but est d’atteindre les 80% dans les années à venir.
Ainsi, d’ici 2018, un courrier sera adressé aux femmes concernées et n’ayant pas effectué de frottis depuis au moins 3 ans afin de les inviter à se faire dépister avec une prise en charge à 100%. Elles seront relancées si dans un délai de 9 à 12 mois elles n’ont pas effectuées leur frottis.
L’infection du Papillomavirus (HPV) est lente car le cancer apparait 10 à 15 ans après. Le vaccin est proposé depuis quelques années chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans et un rattrapage peut avoir lieu jusqu’à 19 ans.
Jusqu’à présent, il y avait 2 vaccins : le Gardasil (« l’ancien ») et le Cervarix qui protègent contre deux souches (16 et 18) du virus, responsables dans 70% des cancers du col de l’utérus. Mais, un nouveau vaccin, le Gardasil 9 arrive sur le marché ; il contient 9 types de virus et est donc plus performant.
Actuellement, le vaccin est un peu boudé suite aux problèmes qu’avaient provoqués dans les années 90′ le vaccin contre l’hépatite B et qui a été suspecté de causer des maladies auto-immunes. C’est la raison pour laquelle en 2015, seules 14% des jeunes filles se sont fait vacciner. L’objectif est d’étendre cette vaccination comme chez nos voisins : en Grande Bretagne, 70% de vaccination et au Danemark 85%.
Pour le moment, il est difficile de donner des chiffres et de voir l’efficacité des vaccins car nous n’avons pas assez de recul dans le temps. Il faudra donc attendre encore quelques années pour constater un recul des cas de cancer grâce à la vaccination.
Pensez donc à vous faire dépister régulièrement et en cas de doute, parlez-en à votre médecin car, comme tout cancer, il est important que la prise en charge soit faite le plus tôt possible.
Sources : www.ameli.fr
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