Il y a quelques semaines, nous vous avons parlé du don de moelle osseuse mais, connaissez vous le don de sang de cordon ?
La 1ère greffe a eu lieu en France en 1988 à l’Hôpital Saint Louis à Paris. Au départ, elle visait les enfants mais s’est généralisé au fur et à mesure et représente aujourd’hui 22% des greffes soit 200 personnes par an en moyenne en France.
Cette technique consiste à prélever le sang du cordon ombilical lors de la naissance. Il contient des cellules souches hématopoïétiques qui produisent les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes durant toute notre vie. Ces cellules se trouvent également dans la moelle osseuse.
En pratique, dans le cas de leucémie ou de lymphome (principalement), si il n’y a pas de donneur compatible entre les frères et sœurs du malade, le médecin va consulter le registre du don de moelle osseuse ainsi que celui du registre du don de sang de cordon mais, les chances de compatibilité sont de 1 sur 1 million. C’est donc une chance de plus de guérison !
Cette technique représente certains avantages, comme par exemple la disponibilité immédiate, contrairement au don volontaire qui nécessite 3 à 4 semaines de délai. Mais, il y a aussi quelques inconvénients car la reconstruction du système immunitaire est plus lente que si la greffe provient d’un donneur adulte.
Pour pouvoir faire ce don, la femme enceinte doit se manifester dès le 4ème mois de grossesse et signer un consentement. Comme pour tout don, il est gratuit et anonyme et à certaines contre-indications (maladies génétiques, prématurés, etc….). Lors de l’accouchement, le prélèvement à lieu et est sans risque pour la maman et le bébé. Le sang est ensuite transporté dans un délai de 24H vers le centre de conservation. Il faut toutefois s’assurer qu’il est possible de le faire dans sa maternité car il n’est pas faisable partout : il y en a actuellement 26 qui sont habilitées à faire ce type de prélèvement sur tout le territoire et 5 « banques ».
Actuellement, la loi de bioéthique, ne permet pas de faire ce don à usage privé (c’est-à-dire le conserver pour son enfant au cas où il en aurait besoin plus tard) même si en décembre 2016, le tribunal de Grasse l’a autorisé à titre exceptionnel pour un enfant à naître dans une famille confrontée à des pathologies héréditaires graves.
Pour plus de renseignements, nous vous invitons à consulter le site : www.dondesangdecordon.fr qui vous explique tout et répertorie les centres de conservation.
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