A
Abstention thérapeutique : Pour certaines formes de LNH indolents, les médecins ne peuvent pas prescrire de traitement immédiat. Le patient est alors suivi régulièrement avec des visites et des examens. En cas d’évolution de la maladie, le médecin peut mettre en place un traitement adapté.
Adénopathie : Inflammation chronique des ganglions lymphatiques.
Allogreffe : Transplantation de la moelle osseuse ou de cellules souches prélevées sur une autre personne, appelée donneur.
Alopécie : Accélération de la chute des cheveux et des poils.
Elle est systématique dans le traitement des lymphomes Hodgkiniens. Elle arrive 2 à 3 semaines après la première chimio. La repousse a lieu en général deux mois après la dernière chimio.
Anapath (= anatomo pathologie) : Etude des anomalies microscopiques des tissus biologiques ou des cellules pathologiques.
Anémie : Baisse des globules rouges et de l’hémoglobine assez importante.
Anticorps : Protéine produite par certains globules blancs, les lymphocytes B, en réaction à un antigène, protéine d’identification particulière d’une cellule étrangère ou anormale. L’anticorps reconnaît l’antigène comme élément étranger et cherche à le détruire.
Antiémitique : Médicaments qui préviennent efficacement les nausées et les vomissements.
Ils sont généralement prescrits de manière préventive, avant, pendant et après l’administration de la chimiothérapie.
Aplasie : Blocage temporaire de l’activité de la moelle osseuse en conséquence à la chimio. L’aplasie entraine une diminution de la production des cellules sanguines. C’est une baisse des globules blancs, globules rouges et plaquettes, ce qui augmente donc le risque d’infection.
Autogreffe : Transfusion de moelle osseuse ou de cellules souches prélevées sur le patient lui-même.
B
Basophiles : Ce sont les globules blancs les plus rares.
Ils activent la réaction inflammatoire et interviennent dans les réactions allergiques.
Biopsie : Consiste à prélever un fragment de tissu ou organe afin de l’analyser au microscope.
Elle sert à confirmer le diagnostic, mais aussi à établir une stratégie de traitement.
Biopsie Ostéo Médulaire (BOM) : Prélèvement d’un fragment de tissus osseux (carotte de 15mm de long sur 2mm de large prélevée dans l’os du bassin) qui renseigne sur l’état de la moelle osseuse.
C
CAR T Cells : Chimeric Antigen Receptors. Cette technique consiste à prélever les lymphocytes T du patient qui sont ensuite génétiquement modifiés. On y introduit un gène qui commande la fabrication des récepteurs CAR à la surface des lymphocytes. Ils sont ensuite réinjectés au patient et vont s’attaquer aux cellules cancéreuses dans l’organisme.
CECOS : Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain. Implanté dans un CHU, il permet la préservation de la fertilité et aide à procréer en cas de besoin. Il y a 29 CECOS sur le territoire français.
Chimiothérapie : Traitement à l’aide de médicaments dont l’action vise à détruire les cellules cancéreuses ou à les empêcher de se reproduire. C’est un traitement général qui agit dans l’ensemble du corps.
CLCC : Centre de lutte contre le cancer. Il y en a 18 sur tout le territoire français (1 par région).
Corticoïdes : Anti-inflammatoires stéroidiens.
Ce sont des hormones naturelles mais plus puissantes et plus spécifiques.
Cystite : Inflammation de la vessie.
D
Diaphragme : Muscle très fin situé sous les poumons et le cœur qui sépare l’abdomen de la poitrine.
Dysgueusie : Modification du goût dû à la chimio.
E
Echographie : Technique qui permet d’obtenir des images à l’intérieur d’un corps (souvent abdomen et pelvis) en utilisant des ultrasons (vibrations non audibles pour l’oreille humaine). Quand ils rencontrent les organes, les ultrasons émettent un écho. Capté par un ordinateur, l’écho est transformé en images sur un écran. En cas de doute, elle est complétée par un scanner ou un IRM.
Electrophorèse des protéines sériques : Examen sanguin qui permet de séparer (pour les identifier et les quantifier) des protéines du sang, sous l’influence d’un champ électrique. Ces protéines sont contenues dans le sérum ou le plasma sanguin et jouent différentes fonctions de transport et de défense de l’organisme. Cela permet de détecter des anomalies ou un syndrome inflammatoire par exemple.
Eosinophiles : Ces globules blancs ont pour rôle de s’attaquer aux parasites de l’organisme.
EPO : Erythropoietine
Hormone qui stimule la formation et la croissance des globules rouges.
On la prescrit en cas d’anémie pour faire remonter l’hémoglobine.
ERI : Espace de Rencontre et d’Information.
F
Facteurs de croissance : Substance qui accélère la fabrication ou la croissance de certaines cellules.
Fatigue : Effet indésirable fréquent lors des traitements.
Elle est également due aux nombreux déplacements imposés lors des traitements et un symptôme de la maladie.
Elle s’estompe progressivement à la fin des traitements mais peut durer longtemps.
Elle retentit fortement sur la vie quotidienne et n’est pas soulagée par le sommeil et le repos.
G
Gamma globuline (ou immunoglobulines) Ce sont des protéines sériques. Il s’agit de substances fabriquées par l’organisme et destinées à le défendre contre les agressions des microbes. C’est ce qu’on appelle des anticorps. Elles sont fabriquées par les globules blancs.
Ganglion lymphatique : Petit renflement (en forme de haricot) sur le trajet des vaisseaux lymphatiques. Souvent disposés en chaîne ou en amas, les ganglions sont soit superficiels (dans le cou, l’aine ou l’aisselle), soit profonds (dans l’abdomen ou le thorax). Ils sont des milliers répartis dans tout le corps ; le plus souvent le long des veines et des artères.
Ils assurent un rôle essentiel dans la protection du corps contre la propagation des infections notamment.
Ils mesurent normalement moins d’un centimètre de diamètre.
Si leur taille est anormale, on parle d’adénopathie.
Globule blanc : Cellule qui combat les infections.
Les globules blancs sont présents dans le sang et dans la lymphe.
Globule rouge : Cellule du sang contenant de l’hémoglobine, ce qui lui donne sa couleur rouge.
Les globules rouges servent à transporter l’oxygène. On parle aussi d’hématie.
Grade : Indique la vitesse d’évolution de la maladie.
Bas grade = indolent : évolution lente.
Haut grade = agressif : urgence à traiter
Greffe haplo mismatch : Nouveau procédé de greffe de moelle osseuse. Les gènes responsables du système HLA se trouvent sur l’un des 24 paires de chromosomes (le n°6) de notre patrimoine génétique (hérité à 50% de notre père et 50% de notre mère) correspondant chacun à ce qui est appelé un haplotype. C’est pour ça que dans une greffe allogénique on cherche chez les frères et sœurs. Aujourd’hui, on peut réaliser une greffe allogénique, sans provoquer de rejet, avec seulement un seul haplotype commun. Cela permet d’élargir le champ des donneurs (parents et enfants).
H
Hématologie : Médecine qui étudie le sang et ses maladies.
Hématologue : Médecin spécialiste des maladies du sang et des organes qui le fabriquent, y compris la maladie de Hodgkin, les lymphomes non Hodgkiniens ou les leucémies.
Hémoglobine : Elément des globules rouges qui a pour fonction de transporter l’oxygène vers les cellules.
C’est le pigment rouge intense qui donne sa couleur caractéristique au sang.
A l’aide du fer, il permet de fixer successivement l’oxygène et le gaz carbonique.
Hémopathie Maladie du sang et de la lymphe.
Hodgkin Tient son nom de Thomas Hodgkin, le médecin britannique qui l’a identifié en 1832, bien avant que l’existence et le rôle des lymphocytes ne soient connus. Les médecins l’ont appelé maladie de Hodgkin puis Lymphome de Hodgkin.
Depuis qu’on a établi que la cellule d’origine est un lymphocyte anormal, la maladie est considérée comme un type de lymphome. Toutes les autres formes sont des Lymphomes non Hodgkinien.
I
Immunophénotypage : Aide à distinguer les différents types de lymphome selon les marqueurs moléculaires (antigènes) situés à la surface des cellules cancéreuses.
Immunothérapie : Traitement qui consiste à administrer des substances qui vont stimuler les défenses immunitaires de l’organisme afin de lutter contre les maladies, et en particulier les cancers hématologiques.
Les premiers essais de ce type de traitement datent des années 1970’. On utilise différentes molécules : immunoglobulines monoclonales, interférons, interleukines.
Indolent : A développement lent. Par opposition à agressif.
Infirmières de coordination : Elles sont surtout présentes dans les CHU et CLCCC. C’est l’interlocuteur privilégié des patients qui a pour rôle :
- Evaluation des besoins des patients et des proches
- Informations
- Ecoute et soutien
- Facilitation du parcours et coordination hôpital-ville
Insomnie : Pendant les traitements, les nombreuses interrogations qu’on peut avoir provoque des insomnies.
Certains traitements comme les corticoïdes peuvent aussi les provoquer
L
Leucocytes : Cellules du système immunitaire. Ils sont formés dans la moelle osseuse et sont présents dans le sang, la lymphe, les organes lymphoïdes et certains tissus.
Leur nombre augmente en cas d’infection ou de réaction inflammatoire.
Lymphe : Liquide qui contient les globules blancs (Lymphocytes) et qui circule dans les vaisseaux lymphatiques.
Elle est filtrée par les ganglions lymphatiques et un certain nombre d’organes comme la rate, les amygdales, la moelle osseuse et le thymus pour en extraire les bactéries, les virus et toute autre substance étrangère.
Lymphocytes : C’est une variété de globules blancs qui ont un rôle majeur dans le système immunitaire. Ils sont impliqués dans la fabrication des anticorps.
Ils sont responsables des réactions de défense dans l’organisme.
On distingue les lymphocytes B qui produisent des anticorps et les lymphocytes T dont les rôles sont multiples.
Lymphome : La plus fréquente des hémopathies (maladie du sang et du système lymphatique).
C’est un cancer du système lymphatique qui se développe quand une erreur survient au niveau de la fabrication des lymphocytes, conduisant à la production de cellules anormales. Celles-ci peuvent proliférer de deux manières : en se divisant plus vite et / ou en vivant plus longtemps que les lymphocytes normaux. Ils se développent (comme les lymphocytes normaux) dans les organes lymphatiques (ganglions lymphatiques, rate, foie, moelle osseuse) mais aussi tous les autres organes.
Lymphopénie : Chute du taux de lymphocyte du sang. Elle entraine une immunodépression plus brève et moins sévère que la neutropénie. Elle est particulièrement observée avec les agents alkylants, en particulier avec le cyclophosphamide. Sa réparation est lente et demande 10 à 12 mois durent lesquels il existe un risque infectieux.
Lymphopath : Réseau national de référence en anatomopathologie des lymphomes.
Il regroupe une trentaine de centres experts et a pour but de confirmer le diagnostic de chaque patient, grâce à une 2ème analyse des prélèvements tumoraux. Cette procédure appelée double lecture des prélèvements tumoraux est systématique pour tous les nouveaux cas de lymphome.
LYSA : The Lymphoma Study Association. C’est un groupe coopérateur francophone (association Loi 1901) qui œuvre à l’international pour la recherche clinique contre le lymphome. Il fédère un ensemble de centres de soins français et belges autour de la prise en charge des patients (diagnostic jusqu’à guérison) atteints de lymphome.
M
Médiastin : Région située entre les deux poumons qui comprend le cœur, l’œsophage et la trachée, ainsi que de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques. Il s’étend du sternum à la colonne vertébrale.
Moelle osseuse : Présente dans l’ensemble du corps, elle produit les cellules souches hématopoïétiques qui sont à l’origine de la production des cellules sanguines (globules rouges, blancs et plaquettes).
Monocytes : Il s’agit des cellules les plus grandes qui circulent dans le sang.
Mucite : Muqueuse de la bouche qui devient rouge, douloureuse et irritée au cours de la chimio.
Mycose : Infection de la bouche et de la gorge provoquée par un virus ou un champignon.
Myélogramme : Examen qui permet l’étude de la moelle osseuse. C’est un frottis de la moelle épinière. On prélève au niveau du sternum dans la majorité des cas ; chez l’enfant, elle peut être prélevée au niveau de la crête iliaque. Les gouttes de moelle osseuse ainsi récoltées sont analysées. L’objectif est d’observer d’éventuelles inégalités de répartition des cellules ou la présence de cellules cancéreuses.
N
Neuropathie : Trouble qui touche les nerfs périphériques (par opposition au système nerveux central qui comprend l’encéphale et la moelle épinière).
Neutropénie : Chute du nombre de globules blancs appelés polynucléaires neutrophiles en dessous du seuil de 1500/mm3 de sang.
Si trop forte baisse, cela peut conduire à diminuer les doses de chimio voir à la repousser pour ne pas exposer le patient à un risque d’infection. On peut prescrire des facteurs de croissance pour la corriger.
Neutrophiles : Ils sont capables d’avaler et de digérer les corps étrangers à l’organisme. Ils ont dont un rôle primordial dans la lutte contre les infections bactériennes.
On les retrouve dans les zones inflammatoires.
O
Orely : Outil de recherche d’études sur les lymphomes. C’est la première plateforme d’informations pour les patients sur les essais cliniques dans les lymphomes.
Organe lymphoïde : Organe dont la fonction est d’activer la réponse immunitaire. Il s’agit des ganglions lymphatiques et de la rate.
P
PAC : Port à Cath.
Forme de cathéter de voie centrale.
Il se présente sous la forme d’un petit boitier qui est mis sous la peau et relié à un cathéter placé dans une veine rejoignant la veine cave supérieure.
Plaquettes : Elles permettent la coagulation du sang.
Elles arrêtent dont les saignements et contribuent à la cicatrisation.
La quantité de plaquettes peut diminuer pendant ou après un traitement de radiothérapie ou de chimiothérapie.
Cette diminution s’appelle la thrombopénie.
Plasmocyte : Globule blanc spécialisé dans la fabrication des anticorps.
Ponction lombaire : Examen du liquide céphalo-rachidien réalisé chez les patients atteints de LNH. En effet, dans certains cas le LN peut s’étendre au système nerveux. Le liquide qui entoure la moelle épinière et le cerveau peut présenter des anomalies et contenir des cellules cancéreuses.
PPS : Programme personnalisé de soins. Il indique le traitement, la durée, les lieux et heures. Il est susceptible d’être modifié ou interrompu selon l’évolution et la réaction du patient.
R
Radiographie : Réalisée au niveau du thorax généralement. L’objectif est d’utiliser des rayons X pour prendre des images de zones situées à l’intérieur du corps.
Radiothérapie : Traitement local du cancer qui a pour but de détruire les cellules cancéreuses au moyen de rayons tout en préservant au mieux les tissus voisins sains.
Rate : Organe essentiel du système lymphatique, situé dans la partie gauche de l’abdomen, près de l’estomac, qui produit les globules blancs.
RCP : Réunion de concertation pluridisciplinaire. Réunion régulière entre professionnels de santé au cours de laquelle on discute de la situation du patient, des traitements envisagés, l’analyse des bénéfices et les risques encourus, ainsi que l’évaluation de la qualité de vie qui va en résulter. Elle rassemble un minium de 3 médecins différents. A l’issu de cette réunion, le médecin remet au patient son PPS.
Récidive : Réapparition du lymphome.
Elle peut survenir très tôt après la fin des traitements, mais aussi après une longue période de rémission.
On parle aussi d’une rechute.
Rémission : lorsqu’une affection cède du terrain et que l’état du patient s’améliore temporairement. Si tous les signes de la maladie ont disparu, on parle de rémission complète.
On parle de guérison après 5 ans de contrôle et de surveillance après la rémission.
S
Scanner : Examen radiologique fondé sur la prise de clichées par rayons X sous différents angles autour du patient. Ces clichés sont numérisés et l’image est reconstituée en 3 dimensions sur ordinateur.
Scanners du cou, thorax et abdomens sont généralement préconisés pour déterminer la taille et le nombre de ganglions lymphatiques touchés par la maladie et pour identifier les organes atteints. C’est l’examen d’imagerie médicale de référence.
Socio-esthéticienne : Soins esthétiques auprès des personnes souffrantes et fragilisées par une atteinte à leur intégrité physique.
Soins de Support : Ils visent à assurer la meilleure qualité de vie possible aux patients et aux proches sur le plan physique, psychologique et social en prenant en compte la diversité de leurs besoins et ce, quel que soit leurs lieux de soins.
Stade : Indique l’extension corporelle de la maladie.
Système Immunitaire : Ensemble des cellules, tissus et organes qui assurent la défense de l’organisme contre les agents étrangers (virus, bactéries) ou anormaux (cellules cancéreuses).
Ce système comprend le système lymphatique, les cellules de défense et les différentes molécules que ces cellules sont susceptibles de produire.
Système lymphatique : Ensemble des vaisseaux, tissus et organes qui produisent, stockent et transportent les lymphocytes chargés de lutter contre les infections et autres maladies.
Le système lymphatique fait parti du système immunitaire.
T
Tep Scan : Tomographie à Emission de Positons.
Procédé d’imagerie médicale (réalisé en service de médecine nucléaire) dont le but est d’étudier l’activité d’un organe.
Le but est d’injecter dans l’organisme un traceur (une petite quantité de substance radioactive) puis de prendre des images via un scanner. Différents capteurs permettent de déceler la concentration du traceur dans certaines zones.
Il révèle la présence, l’activité et l’étendue des cellules cancéreuses.
Thrombopénie : Baisse des plaquettes, provoquant une moins bonne coagulation. Un taux trop bas peut provoquer des saignements et des hématomes.
Thymus : Organe lymphoïde situé dans la poitrine (thorax), entre les deux poumons, qui sert de lieu de maturation des lymphocytes. Très actif durant l’enfance, il perd de son activité avec l’âge.
V
Vitesse de sédimentation : Mesure de la vitesse de dépôt des composants du sang. Cette mesure augmente en cas d’infection ou de cancer.
X
Xérostomie : Baisse temporaire de la production de salive due à la radiothérapie et qui entraîne une sensation de bouche sèche. Il peut être difficile à avaler, surtout en fin de traitement.
Y
Yoga : La pratique d’exercices physiques est fortement recommandée pendant les traitements. Le yoga permet de faire facilement des exercices à la maison (sans risque pendant les aplasies), tout en douceur. Le principe des étirements est de faire travailler l’ensemble des muscles du corps, d’assurer ainsi un entretien musculaire et permettre de se détendre.
Mise à jour le 15 Janvier 2019
Sources :